Le roman des Hommes aux loups

C’est sous le titre « Extrait d’une névrose infantile » que Sigmund Freud nous offre le compte rendu publié dans le célèbre Cinq psychanalyses de l’analyse de Sergueï Pankejeff, personnage à la vie très riche et qui a traversé l’histoire de notre continent. Plus connu sous le nom de « L’Homme aux loups », ce cas a été et reste l’objet de débats passionnés, notamment sur la question du diagnostic et ses conséquences sur la direction de la cure. Si « L’Homme aux loups » a croisé la route de Marie-Jean Sauret il y a une cinquantaine d’année, son intérêt pour ce cas est resté intact, car l’essai de Freud pose plus de questions qu’il n’en résout. Nombreux sont les psychanalystes qui ont contribué aux débats autour de ce cas, constituant par là-même autant d’Hommes aux loups. C’est en fin limier que Marie-Jean Sauret part sur la piste des indices et n’hésite pas à ouvrir et réouvrir les diverses pièces du dossier ; l’Homme aux loups n’est pas une affaire classée. Si la traque de l’enquêteur nous révèle de nombreux hommes aux loups, elle montre aussi combien ils sont nos contemporains et souligne l’actualité de ce cas. Marie-Jean Sauret est ici un détective singulier pour un roman policier inattendu.

Résumé

L’Homme aux loups est un classique de la psychanalyse. Sergueï Pankejeff alias L’Homme aux loups est un cas dont le compte rendu qu’en donne Sigmund Freud pose plus de questions qu’il n’en résout. Marie-Jean Sauret travaille régulièrement sur ce cas depuis près de cinquante ans et contribue ainsi aux débats sur L’Homme aux loups. En véritable détective, il prend appui sur l’immense somme d’ouvrages qui tentent de rendre compte des multiples questions que ce cas ouvre dans le champ psychanalytique. L’auteur reprend ici ses travaux pour leur donner une nouvelle actualité et relancer son inlassable enquête : l’ouvrage prend donc la forme d’un roman policier, comme une invitation faite au lecteur de faire ses propres hypothèses. Loin de proposer un dernier mot sur le cas, ce livre a vocation à ouvrir de nouvelles pistes et à vivifier les débats psychanalytiques. Les psychanalystes comme les cliniciens et les étudiants y trouveront matière à penser.

Préface d’Isabelle Morin, psychanalyste à Bordeaux
Postface de Guillaume Nemer, psychanalyste et éditeur à Orange

Mots-clefs : psychose, névrose, forclusion de la castration, forclusion du Nom-du-père, acting-out, argent, transfert, singularité, amour, modernité.