Le style de l’inconscient
Si elle ne s’enseigne pas comme une autre science, comment transmettre quelque chose de la psychanalyse à l’université ? L’auteure, clinicienne, psychanalyste, enseignante et chercheur privilégie dans ses travaux les rapports entre psychanalyse et création. Le symptôme, la cure psychanalytique, l’œuvre écrite ou picturale, relèvent d’un processus de création témoignant d’un réel en jeu pour chaque sujet, lui conférant un style : le style de l’inconscient. Il s’agit alors d’y apporter une réponse, ce qui s’avère parfois complexe face aux nouvelles modalités de jouissance offertes au sujet post-moderne. Les traces du passé, chez le sujet toujours en devenir, peuvent entrer en résonance à l’occasion d’un choc esthétique face aux détails repérables dans l’œuvre du créateur, comme la frappe directe d’une vérité inassimilable. C’est grâce au transfert que peut s’appréhender ce réel, le psychanalyste opérant dès lors avec son style !
Luz Zapata pratique la psychanalyse à Brest, membre de l’association de psychanalyse Le Pari de Lacan. Maître de conférences et directrice de recherches en psychopathologie clinique et psychanalyse à l’Université de Brest, elle est responsable de l’équipe de recherches « Clinique du lien et Création subjective » — RPpsy site Brest.
18,00€
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Date de parution : 07/06/2021
ISBN : 9782490743100
Largeur : 145mm
Hauteur : 210mm
Poids : 0.300Kg
Nombre de pages : 208
Résumé
Que ce soit dans la cure ou dans la clinique, dans l’enseignement ou la recherche, la psychanalyse s’est intéressée de tous temps aux rapports du sujet aux phénomènes de langage et aux processus créatifs à l’œuvre dans l’inconscient mais aussi dans l’art, vus comme une façon de traiter le réel. Enseigner la psychanalyse à l’université revient à transmettre un savoir là-dessus mais aussi à placer la psychanalyse en soustraction de ce savoir. Par les traces du trauma chez Freud ou de la béance causale comme coupure chez Lacan, la névrose se raccorde à un réel : il s’agit d’un rendez-vous avec l’Autre dont émerge le sujet comme réponse. L’inconscient est en ce sens plutôt à voir comme un non-réalisé, un impensable sur la voie duquel peut nous mettre le poète, par le biais d’une expérience esthétique qui a une incidence sur le lien social (Cf. Imre KERTESZ). L’inconscient, dans sa façon de traiter le réel de la pulsion, a une logique temporelle qui laisse des traces du passé, réactivées par les expériences vécues, et des détails signes d’un avenir indécidable. Ainsi Jacques RANCIERE, comme sédiment d’une histoire, et Daniel ARASSE, comme frappe directe d’une vérité inarticulable, ont leur conception du réel. Parallèlement, on peut voir deux manières d’appréhender le réel en psychanalyse, i.e. deux types d’interprétation par la construction ou par la coupure, la scansion ou l’énigme. Que ce soit par le symptôme et l’expérience esthétique à laquelle peut être sensible tout névrosé, ou par la création elle-même comme le tableau, le dire poétique ou l’éventail des fictions actuelles, un style peut être reconnu à l’inconscient. Il importe d’y apporter une réponse et contrer la dérive du sujet qui peut croire que rien n’est impossible grâce aux objets de la modernité, mais on a peut-être réussi à vaincre la mort, pas la pulsion de mort. La psychanalyse, par le biais du transfert, concerne la présence de l’humain et le réel qu’elle convoque : le style.
Présentation du livre par l'auteur en cliquant ici.
Informations complémentaires
Poids | 0,370 kg |
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Dimensions | 22 × 15 × 3 cm |