La méthode clinique – eBook

 

L’ouvrage présente deux textes écrits par Michel Lapeyre à quelques années d’intervalle. Tous deux mettent en avant ce qui fait la spécificité de l’être humain (singularité, langage, inconscient, désir…), que la psychanalyse s’attèle à soutenir notamment face aux attaques du capitalisme néolibéral et à ses effets délétères sur le lien social. Le premier texte présente le cours magistral dispensé par Michel Lapeyre à l’U.F.R. de psychologie de l’Université Toulouse le Mirail (devenue depuis Université Jean Jaurès), entre les années 1995 et 1999 sur La méthode clinique. La psychanalyse, en soutenant ce qu’il y a d’irréductible en chacun, s’en servant pour renouveler l’éthique, le savoir et le lien social, et aussi comme ressort de l’acte du sujet, donne à la clinique son orientation. S’il est une dimension thérapeutique à la cure, c’est celle de prendre soin de quelqu’un qui souffre, d’accueillir sa singularité, dans le respect de ce qu’il amène d’imprévu, non réductible à ses déterminations ni à aucun savoir qui aurait valeur d’universel, et de faire confiance à l’acte de parole, pour permettre au sujet de rejoindre sa propre exceptionnalité, l’usage à en faire et la responsabilité qui lui en revient. L’intervention du clinicien a une portée d’acte : celui d’éveiller la cause pour son patient.
La construction de cas mettra en avant ce qui se dégage dans une cure, permettant ainsi un regard critique sur la pratique, participant à une révision de la théorie, tout en offrant un mode de diffusion de la psychanalyse. Le deuxième texte examine le savoir du psychanalyste, savoir à partir duquel il opère dans la cure. Quel est-il ? Il ne s’agit pas ici d’une accumulation de connaissances, mais d’un savoir qui se réinvente à chaque cure, et qui inclut en lui-même un point de non savoir. Il y a un impossible à savoir, du non-savoir avec lequel le psychanalyste sait y faire. Il s’appuie sur le processus d’humanisation et se connecte au plus proche à la substance humaine, pour permettre au sujet de sortir de la foule et assumer sa singularité, via le symptôme, dans un lien social renouvelé, c’est-à-dire inscrit, depuis sa position singulière, dans le collectif.

Transcription, Présentation, Avant-propos de Béatrice Gaillard
Postface de Marie-Jean Sauret

Michel Lapeyre, psychanalyste, était Maître de conférence à l’U.F.R. de Psychologie de l’Université Toulouse le Mirail (aujourd’hui renommée Université Jean Jaurès), et membre de l’Équipe de Recherches Cliniques. Il a dirigé la revue Trèfle, a été membre de l’École de la cause freudienne, puis des Forums du champ lacanien, et enfin de l’Association de psychanalyse Jacques Lacan. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages dans le champ de la psychanalyse. Il nous a quittés le 28 octobre 2009.

8,00

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